Laïus au bord de l’eau

Jean-Claude_Pinson_Laius_au_bord_de_l_eau_184x301

À celui qui chaque jour marche le long d’une paisible rivière (ici l’Erdre nantaise), ne sied guère le ton trop sérieux du poète proférant des oracles. Le discours qu’on se tient à soi-même en marchant est plutôt un « laïus » familier. Et si on se laisse aller à le scander en vers, on tempère d’ironie sa propension à l’envolée lyrique. Sinueux, le propos se nourrit de tout et de rien: un banal déménagement, quelques mots de Mallarmé qui donnent à méditer, un rituel dépôt de chrysanthèmes, un jour de Toussaint, sur la tombe d’un aïeul.

poèmes, éditions Champ Vallon, 1993, 120 pages.

Les commentaires sont fermés.