Que le grand art (ce que du moins on a appelé ainsi) soit désormais pour nous une chose du passé ne signifie pas que toute grandeur soit impossible à l’art d’aujourd’hui, comme voudrait le faire croire la suspicion d’insignifiance qui si souvent l’accable. C’est plutôt la grandeur de l’art qu’il faut s’employer à redéfinir et repenser : que peut-elle bien être encore quand les temps « démocratiques » annulent toute transcendance et toute hiérarchie, quand le règne sans partage de la marchandise proclame que « tout se vaut » et quand tant d’artistes semblent eux-mêmes ne faire que recycler les produits et les formes, les signes et les postures de la consommation culturelle ?
essai, éditions Cécile Defaut, 2005, 90 pages.
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